SCIENTIFIQUEMENT INCORRECT ? |
|
2009 . Série
de 5 dyptiques images-textes . Sérigraphies
sous verre et lettrage adhésif . 100 x 70 cm / 70 x 100 cm.
|
Je
reprends les imageries utilisées en sciences pour représenter
des phénomènes ou des objets invisibles, que je
travaille dans une logique visuelle : à partir de rapprochements
formels. Le dessin stimule alors une recherche d’informations
qui doit valider cette intuition à partir de découvertes
scientifiques, et dont la découverte fait office de légende. |
|
Vue
d'exposition : 2001-2011 : Soudain, Déjà,
Ensba Paris, 21 octobre 2011 - 8 janvier 2012
Commissaire : Guilaume Désanges |
|
____________________
SCIENTIFIQUEMENT
INCORRECT ? (d'après Marquet, Poher et Lombry) |
|
À l’époque
où Hubble découvrait
l’expansion de l’Univers par la fuite des galaxies,
Einstein développait sa théorie de la relativité générale.
L’explication que Newton donnait de la gravitation était
remplacée par celle d’événement, dans
un espace-temps à quatre dimensions : trois d’espace
et une de temps.
Dans cet espace-temps, chaque événement était
représenté par un point.
Les corps se déplaçaient dans ce repère à quatre
dimensions. Ils suivaient des trajectoires appelées géodésiques,
et la présence des corps déformait les géodésiques.
La théorie de la relativité générale
reliait ainsi la structure géométrique de l’Univers à son
contenu en matière et en énergie.
À
partir des équations de la relativité générale,
Einstein avait prédit que l’univers pouvait contenir
des «puits gravitationnels», de densité et
de courbure d’espace-temps infinis.
Si vous vous essayiez à fabriquer un trou de ver à partir
de matière positive, il explosait en éclats du
fait de sa densité d’énergie.
Le corps devait présenter une force de pression négative,
un peu comme la tension d’un ressort, et cette quantité devait
dépasser la densité d’énergie pour
maintenir la cohésion de la matière.
Si une matière négative existait, on pouvait en
principe élaborer un trou de ver statique en accumulant
ces masses autour de l’ouverture.
Nous savions qu’en relativité générale,
le temps était une notion symétrique : à l’inverse
de la relativité restreinte qui respectait la loi de causalité,
la relativité générale ne s’intéressait
pas au fait de savoir si la cause précédait l’effet
ou l’inverse, mais uniquement à la géométrie
de l’espace-temps -nous étions dans une métrique
riemannienne.
Si l’effet précédait la cause, passé,
présent et futur pouvaient se côtoyer et créer
d’incroyables paradoxes.
|
|
____________________
SCIENTIFIQUEMENT
INCORRECT ? (D’après Alain-Yan Mohr) |
|
Par cette
voie, Pitkänen arrivait à une toute nouvelle
vision de l’ADN, dans laquelle des termes tels que
conscience et perception s’intégraient.
La biomolécule géante se mit à vibrer, par résonance.
Ce système, en physique, s’appelait un oscillateur harmonique. La
résonance de l’ADN était nettement plus élevée
que dans les systèmes d’oscillateurs techniques des laboratoires
de physique. De par sa forme caractéristique de double hélice,
l’ADN était une antenne électromagnétique idéale.
Le corps humain était constitué par des cellules, et chacune d’elles
contenait une molécule d’ADN.
Et L’ADN était un supra-conducteur organique.
Par cette voie, des milliards d’antennes de communications étaient
constamment en action.
Chaque être humain portait dans chaque cellule de son corps un microchip
avec trois gigabits de capacité de stockage. Il extrayait des informations électromagnétiques
de son entourage. Il stockait cette information et pouvait également la
retransmettre, possiblement modifiée.
Le stockage de lumière et d’information dans l’ADN se faisait
au moyen d’une onde spéciale, qu’on appelait également
onde Soliton et qui entourait la molécule d’ADN.
C’était une onde non-linéaire, soumise aux lois de la grille
de Fermi-Pasta-Ulam.
La structure fractale de l’onde Soliton de l’ADN rendait possible,
selon Garjajev, que l’ADN communiquât avec des porteurs d’information,
peut-être même dans l’espace.
L’ADN n’était soumis à aucune limitation, en ce qui
touchait à sa faculté de communication. D’après la
théorie de Pitkänen, cette communication se faisait à travers
des vermoulures magnétisées, hors de l’espace-temps, à travers
les dimensions plus élevées de l’hyper-espace.
Par la non-localité de cette forme de communication, la loi de cause à effet était
invalidée.
Cette hypercommunication représentait un point d’intersection vers,
ou dans, un réseau ouvert - un réseau de conscience ou réseau
du vivant.
L’hypercommunication était la première interface à travers
laquelle les formes d’intelligence les plus variées étaient
reliées dans l’univers.
Au début des années soixante, le biologiste britannique Rupert
Sheldrake, de l’université de Cambridge, avait établi sa
fameuse théorie sur les champs morpho-génétiques, dans laquelle
chaque être humain, de même que chaque être vivant, laissait
une trace invisible de son existence.
|
|
____________________
SCIENTIFIQUEMENT
INCORRECT ? (d’après Timothée sur darwin2009.blog.lemonde.fr) |
|
L’évolution
est complexe.
Elle a souvent une direction, jamais de sens.
On avait longtemps considéré qu’évoluer, c’était
se laisser porter dans cette direction, en faisant chaque petit pas (mutation
de son ADN) l’un après l’autre.
Or il plaisait à la nature de sauter dans tous les sens.
Un organisme, réduit à son génome, était comme un
collier de perles, dans lequel chaque perle représentait une fonction
donnée.
Si vous vouliez faire quelque chose de nouveau, plutôt que de resculpter
la perle par vous-même, il était plus simple de demander à un
voisin plus ou moins coopératif s’il ne l’avait pas en stock.
Cette «solution» qui évitait de faire toute la route pas après
pas apportait son lot de problèmes. Le maintien de ces nouveaux gènes
portait un coût : si vous ajoutiez des perles sur votre collier, vous finissiez
par avoir mal au cou !
Des évolutionnistes Montpelliérains avaient montré que différents
facteurs environnementaux -dont la présence de parasites- pouvaient agir
comme un facteur de maintien de ces gènes dans les génomes de leurs
hôtes.
Dans les dernières années, ce mécanisme de transfert latéral
de gènes avait reçu une attention théorique et expérimentale
considérable.
C’était maintenant un fait connu que les gènes se promenaient
d’un génome à l’autre, en utilisant soit des phages
(virus) comme taxis, soit un morceau de génome abandonné suite à la
mort de son propriétaire -ou de multiples autres manières.
On pouvait maintenant déclarer avec certitude que, quoiqu’en eût
pensé Darwin, la nature pouvait faire des sauts, ce dont Thomas Huxley
avait eu l’intuition.
Quelques centaines d’années plus tard, la génomique donnait
raison à Huxley. Il était alors facile d’être d’accord
avec Cocteau, qui disait que la science servait aussi a vérifier les découvertes
de l’instinct !
|
|
____________________
SCIENTIFIQUEMENT
INCORRECT ? (d’après Olivier Esslinger, Andrei Linde,
et http://irfu.cea.fr) |
|
Dans l’histoire
de l’Univers, le rayonnement cosmologique, aussi appelé «fond
diffus cosmologique», commença à rayonner
très tôt (environ 300 000 ans après le
début de l’expansion) lorsque matière et
lumière se furent séparées.
Les infimes irrégularités dans la température de ce rayonnement
permettaient de mesurer les fluctuations de densité de matière
présentes à cette époque, fluctuations à partir desquelles
se formeraient plus tard les amas et galaxies.
Comme nous l’apprenait la mécanique quantique, l’énergie était
soumise au principe d’incertitude et connaissait en conséquence
des fluctuations.
L’énergie présente dans l’Univers lors de l’ère
inflationnaire était donc elle-même soumise à des fluctuations
microscopiques d’origine quantique.
L’inflation reposait sur l’existence d’une très étrange
forme de matière, un champ scalaire.
Ce n’était pas un champ de vecteurs, tels un champ magnétique
ou une carte des vents, mais un champ de nombres comme une carte des températures.
Ce champ scalaire avait une énergie que l’on pouvait associer à l’énergie
du vide quantique.
L’effet principal de l’inflation avait été de multiplier
la dimension de l’Univers par un facteur gigantesque.
Les fluctuations d’énergie, d’abord microscopiques, avaient
donc elles aussi été démultipliées en taille. En
conséquence, à la fin de l’ère inflationnaire, ces
fluctuations avaient atteint une échelle gigantesque.
Notre modèle d’inflation éternelle impliquait que d’autres
fluctuations du vide quantique avaient continué à produire d’autres
univers inflationnaires, d’autres bulles d’univers. Selon les modèles
de la théorie des cordes, il y aurait eu plus de 101 000 possibilités
de minima d’énergie. Et ainsi 101 000 univers différents
et 101 000 possibilités de lois physiques !
Dans son ensemble, l’Univers était une énorme fractale en
expansion. Chaque bulle était née d’une valeur différente
du minimum du champ scalaire, car comme dans une chaîne de montagnes où les
massifs sont séparés par des cols de différentes altitudes,
les minima n’étaient pas identiques. Loin de là !
Lorsque l’énergie fut finalement libérée et donna
naissance à la matière, les fluctuations d’énergie
conduisirent à de légères variations de la densité de
matière.
Ainsi naissèrent les inhomogénéités primordiales
qui conduiraient aux structures actuelles de l’Univers : L’époque
de la recombinaison marquait la fin de l’ère du rayonnement et le
début de l’ère de la matière.
|
|
____________________
SCIENTIFIQUEMENT
INCORRECT ? (d’après le New Scientist n° 896) |
|
« Je
suis un hérétique », avait admis Cristiano
Germani devant un aréopage d’astrophysiciens lors
de la conférence de cosmologie organisée par
l’université du Sussex, au Royaume-Uni, en août
2007.
Rares étaient ceux qui l’auraient contredit, car selon lui, l’Univers
n’était pas né dans une énorme explosion, et n’avait
pas connu de rapide inflation.
« Nous ne disposons d’aucune explication physique fondamentale sur
la façon dont l’inflation s’est produite, ni sur sa cause.
Et pourtant les cosmologistes la considèrent comme parole d’Evangile »,
rappelait-il.
Il ne parlait plus de big bang, mais de fronde.
Dans le scénario de la fronde, l’univers avait toujours existé,
et n’avait plus de problèmes d’horizon.
Cristiano Germani fondait son alternative sur un modèle de théorie
des cordes, dans lequel les trois dimensions visibles de l’espace étaient
confinées à la surface d’une membrane, ou brane, flottant
dans un espace à dix dimensions.
Les dimensions supplémentaires s’enroulaient en une forme complexe
appelée espace de Calabi-Yau.
l’espace de Calabi-Yau était instable, vibrant, et changeait de
taille en permanence.
Chaque vibration à la surface créait des particules indésirables
et des forces supplémentaires dans l’Univers – qui n’avaient
jamais été observées.
Les tentatives faites par les théoriciens des cordes pour stabiliser cet
espace aboutissaient à sa déformation, en faisant surgir d’étranges
pointes et gorges.
Ces déformations étaient la clé pour expliquer l’évolution
de notre univers.
Que pouvait-il se produire si une brane contenant notre univers tombait dans
une de ces gorges ?
Dans un premier temps, les choses s’annonçaient mal : l’Univers
retombait comme une pierre, et se comprimait jusqu’au fond de la gorge,
où il subissait une grande contraction au cours de laquelle il s’effondrait
sur lui-même.
Les chercheurs avaient alors envisagé une version bien plus réaliste
: un univers tournant sur lui-même.
Or quelque chose de fort intéressant arriva à un univers en rotation,
quand il dévala la gorge.
Parce qu’il tournait sur lui-même, il ne s’encastra pas au
fond de la gorge, mais y tourbillonna plutôt.
Puis, tel un boomerang ou une pierre lancée avec une fronde, il remonta
pour un vol de retour.
|
|