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La danse des inconscients

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LES INFILTRÉS, ÉPISODE 1 : ASTROPHYSIQUE
2008 . Premier épisode d'une série d’interviews aux durées, supports, dimensions variables . DVD 22 min .

 

Vidéo tournée au Couvent des Jacobins, lieu de sa monstration lors de l’exposition « Valeurs Croisées », Biennale de Rennes.
Roger Malina, astrophysicien au laboratoire d’astrophysique de Marseille, nous parle de sa démarche : sachant que notre perception se limite à un spectre assez réduit (on ne perçoit pas les changements trop lents ou trop rapides, on ne voit pas l’infrarouge ou l’ultraviolet), il part à la découverte de ce qui échappe à notre expérience directe en construisant des instruments qui se font le relais de notre perception, afin que l’on puisse assimiler sensoriellement ces données dans notre mémoire culturelle.
Je transpose son regard au contexte de l’exposition comme à ma pratique, en confrontant, au travers de la caméra, le spectateur à un temps dont il ne fait pas l’expérience directe : celui de sa préparation. Si, à l’image, on ne voit rien dans les salles, on regarde pourtant quelque chose : la caméra sonde l’espace et adopte les points de vue d’un futur visiteur, pointant son objectif vers les emplacements prévus pour les œuvres. Les propos de R. Malina peuvent dès lors s’entendre comme une lecture anticipatrice des œuvres exposées, la logique du discours avançant parallèlement au parcours de l’exposition. Le langage de l’outil utilisé (ici, la caméra) est souligné, parfois jusqu’à la gêne, en mettant en avant la matérialité de l’image vidéo.
Comme on détecte la présence d’un trou noir en observant son effet sur ses alentours, ce premier épisode prend forme à partir de ce qui l’environne.
Vue d'exposition : Valeurs Croisées, Biennale d’art contemporain de Rennes, Couvent des Jacobins, 16 mai – 20 juillet 2008. Commissaire : Raphaële Jeune.
Vues d'expo :
Son synchrone aux images dans le montage vidéo :
Images de la vidéo :

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Roger Malina : "C’est des choses qu’on ne voit pas avec les yeux, on a besoin de voir cet univers à travers des instruments, donc en effet c’est un processus d’extension des sens et de la compréhension, et de pouvoir intervenir sur le monde activement.

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"si on veut vraiment comprendre ce qui se passe dans cette pièce, on a besoin de démultiplier les moyens d’observation,

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"Et en recensant ce qui se passe dans cette pièce, on n’aura pas du tout la même compréhension des processus importants de ce qui est en train de se passer ici.

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"Mais l’autre chose c’est qu’en effet, puisque ces données numériques nous arrivent à flot de ces instruments, leur conversion en images visuelles est complètement gouvernée par des codes, donc en effet, le choix de la palette, rouge ou bleu, est à la limite arbitraire, mais dans une communauté de travail, on a tendance à utiliser les mêmes codes,

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"mais c’est clair que mon attente de ce qui est mesurable définit le type d’instrument que je vais construire. Et donc un instrument c’est pas quelque chose de neutre ou de transparent, mais c’est quelque chose qui est porteur de l’idée de ce qu’on va regarder ou voir ou étudier.

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"J’ai tellement l’habitude d’utiliser des instruments pour comprendre le monde que ces informations entrent vraiment dans mon intimité, et font partie de mon système perceptif ! Et c’est ça ce que j’appelle la science intime. "

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1. J-L Vilmouth / 2. M. Pistoletto - I. Balogh / 3. C. Fouquet / 4. J. Fortier / 5. Accès Local / 6. P. Rivet